Patrimoine

Cartes postales des années 1900

Fabien Cote collectionne d’anciennes cartes postales particulièrement celles de St Romain. Vingt quatre  cartes postales restituent ce que pouvait être la vie au village à cette époque, elles témoignent également de l’évolution du bourg, de l’urbanisme, de la voirie, de la vitalité de la commune. Ces cartes ont été agrandies et tirées sur un support rigide, pour le compte de la commune.

Une exposition sera proposée dans le courant de l’année pour voir ensemble ce qu’était le bourg il y a 100 ans, ce qu’il est aujourd’hui, et imaginer le bourg dans 10 ans…

Merci à Fabien de nous faire partager ses petits trésors qui ravivent des souvenirs, des anecdotes…et qui répond à la phrase très célèbre de Winston Churchill « un peuple qui oublie son passé n’a pas d’avenir », un avenir à construire ensemble.

Nous recherchons de vieilles photos en particulier des travaux des champs, les foins la batteuse , les paysages de St Romain . Nous les numérisons, elles viendront alimenter notre banque d’images du passé de la commune. Elles sont bien évidemment restituées au propriétaire.

MON JOLI VILLAGE

Chant composé par les élèves de l’école de filles de Saint-Romain-d’Urfé (année 1947-1952)*

Refrain : Si vous saviez comme il fait bon,

Vivre à l’abri de ses ombrages,

Vous voudriez bâtir maison,

Dans mon village à Saint-Romain,

Mon petit village.

-o-

Il s’étage à fleur de coteau,

En bas coule un petit ruisseau calme et tranquille,

Chaque famille a son chez soi

Et vit heureuse sous son toit – faisant sa tâche…

-o-

Des enfants y poussent nombreux

Peuplant l’écho de cris joyeux de leur jeunesse,

Plus tard comme ils sont beau à voir

Quand ils ont les yeux pleins d’espoirs – et de tendresse…

-o-

Les vieillards peuvent sans chagrin,

Tout doucement gagner la fin de l’existence

Ils savent que Dieu les attend

Et garde pour le grand moment – leur récompense…

-o-

On se serre autour du clocher

De l’église où l’on vient chercher force et courage,

Pays de rêve où le méchant

Ne montre pas encore sa dent – haineuse et lâche.

*Pour l’air de la chanson, vous pouvez demander à Odette Gardette, ancienne élève


L’eau miraculeuse utilisée en l’an 380 retrouve son chemin au cœur du village

L’ancienne cuve baptismale de l’église de Saint-Romain-d’Urfé sert de piédestal à la croix élevée au dessus du puits de la Grand Font situé à l’entrée sud de la commune. Le bassin séculaire qui a vu couler tant d’eau sainte sur le front des aïeux du village est venu couvrir la fontaine miraculeuse très fréquentée au Moyen-Âge pour le lavage et la purification des yeux malades.

Au cours de l’été de l’an de grâce 380 (sans doute au mois d’août 380), Saint Martin de Tours (né en 316 et décédé le 8 novembre de l’an 397), lors de son passage à Saint-Romain-sous-Urphé, est venu boire au puits de la Grand Font, le seul et unique point d’eau du village. Saint Martin de Tours aurait emporté avec lui, une fiole de cette eau miraculeuse puisée dans La Grand Font. Saint Martin de Tours et son escorte se dirigèrent ensuite, le long du fleuve Loire, pour se rendre dans la ville de Vienne, en aval de Lyon, où se tenait le Synode des Évêques (fin septembre et octobre 380). Aussitôt arrivé à Vienne, Saint Martin de Tours guérit les yeux malades de Paulin, un jeune moine de 27 ans qui perdait la vue, en lui frottant les paupières, avec de l’eau miraculeuse. De son vrai nom Meropius Pontius Anicius Paulinus, ce dernier est né en 353 à Bordeaux. Il sera ordonné prêtre à Barcelone (Espagne) en 394, puis nommé Évêque de Nola (Italie) en 409. Décédé à l’âge de 78 ans, le 22 juin 431 à Nola (Italie), il deviendra plus tard Saint Paulin de Nole. Ce serait donc avec l’eau miraculeuse puisée dans La Grand Font, à Saint-Romain, que Saint Martin de Tours a pu accomplir ce miracle sur le futur Saint Paulin de Nole. Ainsi, pendant des siècles, ce lieu a vu passer de nombreux malades en quête de retrouver leurs facultés visuelles.

Le point d’eau existe toujours mais dormait depuis plusieurs décennies. Les habitants ont réparé la pompe à chapelets afin de faire de nouveau jaillir de l’eau. Ce bijou de mécanisme créé il y a plus de cent ans par les frères Sauzay d’Autun comprend un tube en cuivre de trois mètres, quatre tampons et une chaîne de cinq mètres. Cette dernière fermée sur elle même est garnie à intervalle régulier de godets. Les maillons-godets sont constitués d’un corps métallique sur lequel est monté un épais joint souple. Entrainés dans un tube plongé dans le puis la chaine et les godets remontent l’eau par cette conduite. Il suffit alors aux autochtones de tourner la roue pour faire jaillir en abondance de l’eau venue de la colline de Rapeaux et de la chapelle Saint Roch . On ne s’est pas si cette eau est toujours miraculeuse mais de nombreux Romanais se sont rendus sur les lieux ces derniers jours afin de voir ou revoir ce point emblématique du village.